Où accoucher à Lyon en 2024 ? Vous avez le choix !

Salle nature - Maternité de Givors

Ça y est plus de doute. Un petit être commence à prendre vie au creux de votre ventre. C’est excitant et effrayant à la fois. Et mille questions fusent. Les conseils vont bon train, entre votre partenaire, votre famille, votre médecin, vos amis… Et si vous vous écoutiez, vous, en premier ?

Le « choix » de la maternité ?

Très vite, aussitôt la grossesse confirmée, bien avant la déclaration de naissance des 12 semaines, on vous demande de prendre cette décision : où allez-vous accoucher ?

A ce stade, une seule réponse possible : VOUS AVEZ LE CHOIX.

Certes, les grands hôpitaux universitaires vous demandent de « réserver » votre place dès que possible. Mais pas de stress ! Et même si vous vous êtes précipitée sur la maternité la plus proche, ou conseillée par un professionnel de santé, cette option n’est pas gravée dans le marbre.

Prenez le temps de réfléchir. Sachant que le choix du lieu où l’on va donner la vie peut déterminer également votre suivi de grossesse.

Le milieu hospitalier

On pense souvent à l’hôpital en premier, car choisi par la majorité des futurs parents. Faisons un tour des différents types de maternités. Nous recensons ici à la fois les structures relevant du secteur public et privé. Outre le prix, la différence à prendre en compte est le suivi : plus souvent effectué par un.e gynécologue en hôpital privé, et par un.e sage-femme en maternité publique.

Les maternités de type I

Ce sont les structures prenant en charges les futures mamans dont la grossesse ne présente aucun problème identifié. Elles sont équipées pour gérer les urgences (césarienne par exemple), les bébés atteints d’affections sans gravité et ne nécessitant pas une hospitalisation en unité de néonatologie. Sur la Métropole de Lyon, on trouve les maternités suivantes :

Les maternités de type II (avec service de néonatologie)

On y trouve deux types : les maternités de type 2A qui accueillent les bébés nés dont la prématurité est supérieure à 33 SA avec un poids d’au moins 1,5 kg. Elles proposent un service d’obstétrique et de néonatologie sur le même site.

Les secondes, de type 2B, disposent, en plus, d’une unité de soins intensifs.

Les maternités de type III (avec service de réanimation néonatale)

Ces structures sont semblables aux maternités de type 2B, avec en plus un service de réanimation néonatale. On y oriente les grossesses pathologiques, multiples et les grands prématurés (avant 33SA).

Toutes ces maternités font partie du Réseau Aurore, qui rassemble les différentes structures publiques et privées, ainsi que les professionnels de santé libéraux et de la PMI, associations de parents et de professionnels de la périnatalités. Cela permet notamment le transfert de votre enfant en unité de néonatologie si le cas se présentait.

De plus en plus de maternités de tout type s’équipent d’une « salle nature« , ou d’un « pôle physio » : si votre projet de naissance est un accouchement physiologique, cette possibilité pourra faire pencher la balance sur le choix de votre maternité !

Bien entendu, votre état de santé et celui de votre bébé ne vous laissera parfois pas le choix. Mais si vous n’avez aucune contre-indication, alors il peut être intéressant de connaître des alternatives à la Maternité de type I !

Accoucher autrement

Le choix de l’hôpital si « naturel » ? N’aurait-on pas été conditionné par la société dans laquelle on vit, nos proches et professionnels de santé, et ces fameuses séries médicales qu’on a tous au moins regardé une fois ?

Si cette question vous vient à l’esprit, nous vous encourageons vivement à consulter les activités du Collectif Cafés Physio, qui œuvre pour promouvoir l’accouchement physiologique, notamment à travers son site choisirsonaccouchement.com.

Vous vous en doutez sûrement, si vous êtes arrivée sur ce site : être enceinte n’est pas une maladie. L’hôpital est un choix tout à fait indiqué, mais loin d’être le seul pour mettre au monde votre enfant. Et entre l’accouchement à domicile et la maternité de niveau III, vous avez une multitude d’options !

L’accouchement en plateau technique

Certaines maternités peuvent donner accès à leur plateau technique à des sages-femmes libérales qui pratiquent l’accompagnement global (c’est la même sage-femme qui suit la maman de A à Z : suivi de grossesse, l’accouchement, et post-partum pour la maman et le bébé). Vous venez accoucher dans une vraie maternité, disposez de toute l’infrastructure hospitalière, en compagnie de la sage-femme qui a suivi votre grossesse et qui sera présente du début à la fin de l’accouchement.

La seule maternité lyonnaise proposant un plateau technique est le Centre Hospitalier de Givors (le Médipôle Lyon-Villeurbanne ayant récemment fermé son plateau technique) et la liste des sage-femmes affiliées à cette maternité se trouve sur leur site. Dans nos locaux, vous avez Violaine Lièvre, sage-femme libérale, qui pratique l’accompagnement global à la maternité de Givors, mais il en existe d’autres sur Lyon.

La Maison de Naissance

Pour la petite histoire, la création de notre Association en 2000 est issue du regroupement de parents et sage-femmes notamment, dans le but de mener une réflexion sur l’installation d’une Maison de Naissance à Lyon.

Ce n’est qu’en 2015 que la Haute Autorité de Santé a mis en place un dispositif expérimental de 5 ans permettant l’ouverture de 9 maisons de Naissance en France.

Ce sont des structures gérées par des sages-femmes libérales, proposant un accouchement physiologique et naturel. Tout comme le plateau technique, elles sont réservées aux accouchements à bas risque (la majorité des cas), et n’offrent ni l’hébergement en suite de couches, ni la prise en charge des urgences obstétricales (elles passent une convention avec un établissement de santé permettant d’assurer le transfert en cas de besoin).

En région lyonnaise, la maison de naissance la plus proche est située à Bourgoin-Jallieu : la Maison de Naissance Premières Heures au Monde.

L’accouchement à domicile (AAD)

Pour certaines femmes, l’accouchement à domicile est la liberté de pouvoir mettre au monde son enfant, chez elle dans un cocon sécurisant, comme elle le souhaite. Elle fait confiance à son corps qui « sait accoucher » et n’est pas distraite ou stressée par les bruits de l’hôpital par exemple. C’est la possibilité de vivre pleinement la puissance de l’accouchement.

Les risques ? Il y en a, comme pour tous les accouchements. C’est la sage-femme qui accepte ou non de vous prendre en charge en évaluant les risques. L’AAD est donc bien entendu réservé aux grossesses non pathologiques, et le moindre doute peut conduire à une prise en charge dans un établissement de santé. C’est pour certaines le choix le plus naturel.

Pour consulter la liste des sages-femmes pratiquant l’AAD vous pouvez vous rendre sur le site de l’APAAD.

En conclusion

Il est certain que par le passé, la possibilité d’accoucher dans un établissement de santé a été salvateur pour beaucoup de femmes, car le manque d’accompagnement était dangereux, et la mortalité infantile bien supérieure à aujourd’hui.

Aujourd’hui nos connaissances et pratiques ont évolué. La mortalité lors d’un accouchement a largement baissé et de nouveaux accompagnements se démocratisent en France, avec des personnels compétents et formés pour accompagner la grossesse de A à Z et la réorienter vers un établissement spécialisé si nécessaire.

Nous avons aujourd’hui cette chance d’avoir le choix. Le choix de ce lieu conditionnera également le suivi de vos 9 mois de grossesse.Que vous soyez sur Lyon ou ailleurs, vous pouvez décider de l’endroit où votre enfant naîtra, avec un choix libre et éclairé.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à vous rendre à un Café Physio, un Moment Partagé, et – parlant de partage – vous pouvez en parler largement autour de vous afin de porter aux yeux de tous un accouchement naturel, et pour changer le regard de la société sur la venue au monde de nos enfants !

Photo : © David Coquard / Maternité de Givors